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Le Monde et Nous
4 juillet 2008

Cap sur les nanotechnologies

Les nanotechnologies : le nerf de la prochaine révolution technologique

On peut définir les nanotechnologies comme les procédés de fabrication de structures ou de machines à l'échelle du nanomètre, c'est-à-dire à l'échelle moléculaire.

Rappelons qu’un nanomètre (noté nm) est un millionième de mm, soit la taille de quelques atomes.

Rappelons également que l’épaisseur du cheveu humain est de l’ordre de 25 000 nm à 50 000 nm. Une cellule sanguine mesure 2500 nm. Un atome mesure environ 0,1 nm.

Le but de cet article est d’exposer l’intérêt de ces nouvelles techniques, les moyens mis en œuvre, les propriétés obtenues et différentes applications.

Historiquement, en 1959, un certain Mr Feynman « imagine  un monde où les atomes seraient manipulés un à un et agencés en structure de très petite taille ».

Ce n’est qu’en 1985, qu’on découvre une nouvelle forme allotropique du carbone le C60 qui donnera jour en 1996, aux nanotubes de carbone, une des principales applications (voir les exemples d’applications). L’émergence des nanotechnologies peut être située dans les années 90.

Pourquoi ?

On peut s’interroger sur l’intérêt de la manipulation de la matière à si petite échelle.

L’un des intérêt majeur est la fabrication de structures si petites qu’elles pourront non seulement permettre un gain de place, mais également accroître les capacités de stockage, la performance d’ installations industrielles (d’un point de vue chimique, plus une particule est petite, plus elle est réactive). Quelques autres intérêts notables seront décrits dans la partie « applications »

Mode de fonctionnement

Sans entrer dans les considérations de la physique quantique, on dira qu’à l’échelle du nanomètre la matière se comporte de manière différente (la particule adopte un comportement ondulatoire) de ce qui se passe l’échelle macroscopique. En particulier, les propriétés physico-chimiques sont différentes : propriétés quantiques (dont nous verrons tout l’intérêt plus loin) mais aussi l’apparition des effets de surface, de volume, de bords.

Ex : des matériaux isolants à l’échelle macroscopique, deviennent semi-conducteurs à l’échelle nanométrique…

Ainsi une bonne partie des nanosciences s’applique à étudier les propriétés totalement nouvelles (par rapport à l’échelle macroscopique et inconnues de matériaux à l’échelle nanométrique).

Techniques et moyens mis en œuvre

Diverses techniques sont utilisées afin d’observer et d’interagir avec la matière à l’échelle moléculaire.

  • Le microscope à effet tunnel permettant de parcourir des surfaces conductrices et semi-conductrices. (L’effet tunnel est un phénomène quantique qui permet aux électrons de la matière observée de passer -comme une sorte de « téléportation »- , sous réserve que les distances soient suffisamment faibles entre la matière observée et la pointe métallique du microscope)

  • Le microscope à force atomique (pour les matériaux non conducteurs)
  • microeffettunel

Microscopie à effet tunnel

Deux techniques vont permettre de construire ce nanomonde : approche descendante (qui consiste à miniaturiser avec des motifs de plus en plus fins) et l’approche ascendante (ou bottom-up) qui consister à assembler des atomes ou molécules.

Domaines et exemples d’application

  • Médical et paramédical

Des nanoparticules de TiO2 sont introduites dans les crèmes solaires de part leur grande capacité d’absorption des ultraviolets.

La recherche médicale travaille sur les possibilités très intéressantes des nanoparticules à pénétrer les tissus cellulaires : elles pourraient donc être utilisées comme outils de diagnostic (imagerie des cellules), ou même dans la thérapie du cancer (injection possible au cœur des tumeurs de nanoparticules permettant de les détruire)

On pense aussi à des nanorobots permettant de l’intérieur de détruire le cholestérol.

  • Electronique

La miniaturisation des composants électroniques des ordinateurs lie son avenir aux nanotechnologies.

  • Energie

Les nanomousses permettent une isolation thermique des habitations hors du commun. En effet, elles renferment au sein de nanopres une grande quantité d’air ce qui augmente considérablement la résistance thermique.

Grâce aux nanotechnologies, de nouvelles perspectives s'ouvrent également dans le secteur des capteurs solaires. Les nouveaux nanomatériaux ne se contentent pas d'absorber la lumière visible, mais peuvent aussi exploiter la lumière infrarouge ce qui conduirait à de bien meilleures performances.

Une équipe du Department of Biological and Agricultural Engineering and the Nanomaterials in the Environment, Agriculture and Technology (NEAT) de UC Davis (Californie) a créé un nouveau type de matériau de stockage à base de nanotubes de carbone. grâce à leur petite taille et leur forme cylindrique, les nanotubes procurent de grandes surfaces efficaces pour le stockage et la fourniture de l’énergie requise.

nanotubes

Nanotubes de carbone (grande caoacité de stockage)

  • Chimie

Les métaux précieux sont souvent utilisés comme catalyseur (produit permettant d’accélérer une réaction ou de la faciliter) dans l’industrie chimique. Ils sont néanmoins coûteux, les utiliser sous forme de nanoparticules (plus réactives) permettrait de réduire la quantité requise tout en augmentant la performance.

  • Environnement

Les nanopoudres (par exemple celles produites à partir de fer) vont considérablement accroître les possibilités de décontamination des sols pollués.

  • Les risques des nanotechnologies

Il n’existe à l’heure actuelle aucune étude permettant de conclure sur les risques liés à l’utilisation des nanotechnologies. Néanmoins, l’une des questions importante en cours de réflexion concerne la santé et  la possibilité d’interaction des nanoparticules avec nos cellules, et jusqu’à quel point ?

nanotechnology

Source ICI

Pour en savoir plus

http://fr.wikipedia.org/wiki/Nanotechnologie

http://terresacree.org/nanotechnologies.htm

http://www.internetnews.com/

http://science.howstuffworks.com

http://www.france-science.org/Photolithographie

http://www.nanoquebec.ca/nanoquebec_w/site/explorateur.jsp?currentlySelectedSection=259

http://drgoulu.wordpress.com/2007/04/15/mini-micro-nano/

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11 juin 2007

La Nature au service de l'Homme

Lumière sur " le monde végétal entre dans l'Industrie textile" .

Bonjour à tous,

J'aime les fleurs, les plantes, les arbustes dans les jardins, parcs, forêts, campagnes ... Il y a tant à dire sur le règne végétal : la beauté des formes, l'harmonie des couleurs, la diversité et la déclinaison des verts, l'ivresse des parfums ...

Comme le savent déjà certain(e)s, une autre de mes passions concerne les fils et les tissus pour l'ameublement, le linge de maison, la décoration ...

J'ai donc voulu ici rassembler ces deux mondes qui me passionnent en vous dévoilant quelques aspects de l'industrie textile qui utilise et transforme (pour une bonne partie) certaines parties des végétaux.

cotonrenoud

Fleur de cotonnier : cliquez sur l'image pour visiter la source

Pour une meilleure lecture, j'ai divisé cet article en 3 parties :

1- La Cellulose : un ingrédient de base

Partons tout d'abord du glucose (un sucre) : une des molécules pilier de la vie. De formule C6H12O6 (comprendre 6 atomes de carbone), cette molécule a la forme d'un héxagone avec quelques fonctions à coté (groupements alcool et aldéhyde). Le glucose est le principal carburant des cellules : en réagissant avec l'oxygène, il libère une grande quantité d'énergie (d'où notre baisse d'énergie après un effort, compensée par un apport de sucre).

A partir d'une molécule simple, peuvent se former des polymères constitués par une longue chaîne des molécules de base reliées entre elles.

Ainsi, à partir du glucose, se forment différents polymères : l'amidon (sucre de réserve des plantes), le glycogène (présent dans les muscles) et la cellulose formés de longues chaînes linéaires de glucose liés les uns aux autres.

Dans les plantes, les molécules de cellulose s'assemblent alors pour former les fibres, parties rigides des végétaux.

cellulocegep

La cellulose constituant les fibres : cliquez sur l'image pour visiter la source

2- Du végétal au tissu

Le coton et le papier sont presque entièrement faits de cellulose. Les autres fibres tels que le lin et le chanvre sont plus complexes et moins purs.

Lorsque la fleur du cotonnier - arbuste originaire de l'Inde - se transforme en fruit, les graines se trouvent recouvertes de longs poils de cellulose. Ce sont ces fibres qui sont utilisées telles quelles pour la fabrication du coton hydrophile. Puis traitées, elles sont utilisées en filature avant d'être tissées : ce sont des textiles à fibres naturelles.

coton_fruitjussieu

Le fruit du cotonnier : cellulose : cliquer pour visiter le lien

3- Recherche et avancées actuelles

Je vous livre ici quelques pistes de recherche et avancées permettant de concevoir des textiles très spécifiques voire des textiles techniques.

Les recherches peuvent porter sur :

  • la conception de fibres dont la structure physico-chimique confère des qualités souhaitées aux fils

  • l'analyse de tissus pour rendre compte de déformations,

  • le mode d'action des détachants

  • la fabrication de fibres résistantes

  • des nouvelles techniques de tissage (textiles 3D)

En France, Le Nord-Pas de Calais et la région Rhône-Alpes, apparaissent comme les deux principales régions du textile "technique". Une forte demande est observée dans le secteur des transports (tissus anti-tâches, anti-odeurs, recyclables, ignifuge), le secteur médical (tissus anti-bactériens) et le secteur de l'industrie (fibre à haute résistance thermique par exemple)...

Je reviendrai sur cet intéraction nature/textile, on pourra également voir comment se comportent les fibres lors du passage à la machine à laver et comprendre les besoins du repassage...c'est passionnant !

A bientôt.

Je ne résiste pas à vous montrer cette petite photo.

textilehei

Lien

18 juin 2007

Vins, chimie et goût

Bonjour tout le monde,

Lors de mon dernier article, je vous parlais de la composition des textiles - en particulier le coton - et j'envisageais de continuer sur ma lancée en mettant la lumière sur la lessive et le repassage...mais pour parler simplement du savon et de son mode d'action, il me faut tout d'abord évoquer des notions préliminaires...alors procédons par étapes. Je vous propose de vous présenter différentes fonctions de la chimie organique (la chimie du carbone)...celles qui seront utiles pour comprendre la chimie du savon.

Aujourd'hui cap sur la fonction ALCOOL...

bouteille

Source clic clic

Dans l'article précédent, souvenez-vous, je vous ai parlé d'un sucre, le glucose qui tout comme le fructose, a pour formule brute C6H12O6 ("formule brute" signifie que la composition est présentée sous une forme globale et condensée) et entre dans la composition des végétaux sous forme de cellulose (longue chaîne de molécules de glucose reliées entre elles).

Parlons maintenant de la formule développée du glucose qui permet de voir comment les atomes sont accrochés  les uns aux autres (on parle de liaisons chimiques). Notons que deux composés peuvent avoir une formule brute identique : c'est la formule développée qui les distingue (c'est le cas du glucose et du fructose).

fructose

Tous les carbones se sont pas représentés (pour des raisons d'encombrement), ils sont pourtant bien présents sur les sommets du pentagone (cycle carboné).

Que voit-on d'autre ? des groupements -OH reliés à des carbones, qu'on nomme "groupe hydroxyle" : c'est ce qui représente en chimie la fonction ALCOOL.

Maintenant, si on place ce glucose, molécule contenant d'ores et déjà plusieurs fonctions alcool (on parle de polyalcool) en présence de microorganismes (levures), il se produit, en absence d'oxygène, une réaction de fermentation. Cette réaction donne naissance à l'éthanol et au gaz carbonique.

C6H12O6 --> 2 C2H5OH + 2 CO2

glucose (en présence de levure) --> éthanol + gaz carbonique

NB : Cette réaction a été établie par Gay-Lussac (1815)

L'éthanol possède le groupement -OH c'est donc, d'un point de vue de la chimie, un alcool et il s'agit de la substance active de toutes les boissons alcoolisées. Le préfixe "éthan" signifie deux atomes de carbone. Il existe aussi d'autres alcools, avec un nombre différents de carbones : par exemple le méthanol (1 seul C) qui est très courant mais impropre à la consommation car toxique. On le retrouve dans l'alcool à brûler et les carburants.

Comment se passe la fabrication des vins, et autre alcools destinés à la consommation ?

Comme indiqué dans le paragraphe précédent, c'est la fermentation des sucres contenus dans les fruits ou les grains qui produit l'alcool, l'éthanol en l'occurence.

vigne

Et le goût dans tout cela ?? L'éthanol est le principal produit de la réaction de fermentation, qui donne l'alcoolisation de la boisson mais certainement pas son goût ! Lors de la réaction, les levures donnent aussi naissance à une multitude d'autres composés, en faibles quantités, mais qui sont essentielles pour le goût, l'odorat et l'aspect.

Le goût de bouchon est du à la présence de la molécule de trichloroanisol (TCA) ou dans quelques rares cas, à la présence de molécules similaires, également chlorées. Son origine est liée, entre autre, au bouchon de liège utilisé pour la fermeture de la bouteille.

Quels végétaux pour quels alcools ? Quelques exemples :

seigle, froment ou orge ==> bière puis whisky après distillation

sirop de miel ==> hydromel

pomme ==> cidre puis calvados après distillation

raisin ==> vin puis armagnac, cognac... après distillation

La distillation ?

distill

Source image clic clic

Dans la distillation, le principe de base constite à faire bouillir afin de séparer les différents constituants. L'alccol éthylique ou éthanol bout à 78 °C (sous 1,01 bar) et l'eau à 100 °C (sous 1,01bar)...nous verrons comment l'eau peut bouillir à 78 °C aussi, un des jours...

Bref, en chauffant le mélange, l'alcool s'évapore en 1er...les vapeurs sont ensuite refroidies, elles se condensent tandis que l'eau reste dans la cuve.

Autres intêrets de la distillation : éliminer les toutes premières vapeurs qui sont du méthanol (toxique !) et récupérer un alcool aromatisé.

Pour améliorer le goût, on laisse vieillir le vin dans des cuves en bois...le bois permet de favoriser des réactions qui donnent naissance à des composés aromatiques, pleins de saveurs...alternative de la barrique : l'ajout de morceaux de bois (chêne) dans les bouteilles de vins ...

Et l'ivresse dans tout cela ? L'alcool, stimule le cerveau qui libère le cortex des contrôles inhibiteurs...

Il y aurait encore beaucoup à dire sur ce sujet passionnant...

Un dernier petit mot par rapport aux recherches dans ce domaine : saviez-vous que des équipes de recherche travaillent depuis plusieurs années déjà sur le développement d'un nez et d'une langue électroniques, permettant de déguster à la place de l'homme ? l'intérêt étant de faire progresser la viticulture.

D'autres études concernent :

  • le contrôle de la dissolution d’oxygène dans le vin qui peut modifier son arôme

  • le choix de la méthode de chauffe qui modifie les arômes apportés

  • la stabilisation du goût...

Informations complémentaires et principales sources bibliographiques de cet article :

réduire considérablement la composante aromatique d’un

Bonne lecture et à bientôt

18 décembre 2007

Les crèmes anti-rides...vrai ou faux ?

Bonjour tout le monde,

En fouillant dans ma réserve d'articles "intéressants" issus de "La Recherche" (N°406- Mars 2007), je viens de ressortir un excellent papier sur le vieillissement de nos cellules...

N'étant pas de formation en biologie, je vais essayer de synthétiser l'article de façon la plus claire possible.

rides

Source ici

L'article s'intitule "Le mythe des radicaux libres".

La publicité n'a de cesse de nous le répéter " Les anti-oxydants présents dans les fameuses crèmes révolutionnaires permettent de préserver notre jeunesse". Cet argument commercial trouve son fondement dans une théorie datant des années 50 où un biologiste relie le vieillissement à une accumulation d'éléments toxiques : les radicaux libres. D'où la fameuse promesse de ces crèmes : les anti-oxydants permettant de lutter contre les radicaux libres... Oui, mais, qu'en est-il vraiment ?

Quelques définitions utiles

Les mitochondries
Nos cellules sont pratiquement toutes pourvues de petits organites (en forme de haricot) dont le rôle est de convertir l'oxygène et les nutriments en une forme d'énergie exploitable par nos cellules (l'ATP pour ne pas la citer). Ces petits organites se nomment les mitochondries et cette production d'énergie est essentielle (constraction musculaire, sécération hormonale) car nos cellules seules ne permettent pas d'en fournir suffisamment (les mitochondries permettent de multiplier la production par 15 environ).

Les mitochondries ont tout d'une bactérie : elles possèdent leur propre ADN, sont capables de se diviser ...

mitochondrie

Mitochondrie vue au microcope : source

Les radicaux libres
D'un point de vue chimique, un radical libre est une molécule possédant un électron disponible. Les radicaux libres de nos cellules proviennent de la réduction de l'oxygène, lequel se trouve en grande quantité dans les cellules.

Sachant que les radicaux libres possèdent un électron disponible, ils sont donc très réactifs et cherchent à occuper cet électron par le biais d'une liaison. Ils "auraient" donc tendance à s'attaquer aux molécules fondamentales de la vie :  les lipides et les protéines.

Qui produit les radicaux libres ? Les mitochondries qui, en fabriquant de l'énergie à partir du glucose et de l'oxygène, génèrent des produit dérivés dont ces fameux radicaux libres.

Le vieillissement
Il s'agit d'une accumulation de dommages moléculaires et cellulaires (que "provoqueraient" ces radicaux libres") que n'arrivent pas à endiguer (car trop nombreux) les mécanismes d'auto-réparation de l'organisme.

Que dit la théorie de 1950 ?

Selon la théorie de Harman, les mitochondries sont la principale source de radicaux libres, espèce réactives de l'oxygène. Le vieillissement est lié à l'accumulation de mitochondries abîmées par l'action destructrices des radicaux libres... Comment ? au fur et à mesur du temps qui passe, comme un "moteur mal réglé", la trnasformation d'oxygène en énergie au sein des mitochondries se fait de moins en moins bien et conduit à de plus en plus de radicaux libre conduisant à des dommages catastrophiques dans les cellules.

L'existence dans les cellules de radicaux libres a bel et bien été démontrée par différentes recherches...

Sur cette théorie, repose toute la recherche des crèmes antioxydants...parmi ceux-ci, certaines vitamines, minéraux, enzymes fabriqués par notre organisme et apportés par l'alimentation.

Les découvertes récentes et les doutes ?

Parmi les doutes face à la théorie précédente, se pose la question : faut-il voir les dommages mitochondriaux comme une conséquence du vieillissement ou comme une cause ?

Des expériences récentes ont fourni des preuves directes qu'un dysfonctionnement des mitochondries entraîne bien le vieillissement. Cependant, s'il est clair que des mutations des caractéristiques des mitochondries est une cause du vieillissement, RIEN NE PROUVE que les radicaux libres sont eux aussi à l'origine du vieillissement.
On pourrait voir ces radicaux libres comme une conséquence du vieillissement plutôt que comme une cause...auquel cas, on peut s'interroger très sérieusement sur l'efficacité des crèmes "anti radicaux libres" contre le vieillissement de la peau ...

Produits du commerce

J'apporte ici quelques nuances ou plutôt quelques précisions quant à la dernière phrase du paragraphe précédent...j'ai bien parlé de quelques doutes relatif à l'efficacité des "crèmes anti radicaux libres". En effet, d'autres modes d'action des crèmes sont mis à contribution...
Le rétinol pur, molécule utilisée dans de nombreux produits, relance la dynamique des cellules de l’épiderme en stimulant la synthèse des protéines.
L’acétyl oxo DHEA régule la sécrétion des glandes sébacées et par là-même agit directement sur l’amélioration du film hydrolipidique.
Les crèmes botox-like permettent de réduire les micro crispations musculaires dermiques (afin de réduite les rides d'expression)
Les acides de fruits, ou AHA (alpha hydroxy acides) naturellement présents dans de nombreux fruits ou plantes (tels que l'acide citrique ou l'acide malique, cf un article précédent) possèdent la faculté de stimuler le renouvellement cellulaire. Ils le font tout d'abord en provoquant l'élimination des peaux mortes de l'épiderme. Plastifiants, les AHA transforment également la kératine de l'épiderme en acides aminés, facteurs essentiels d'hydratation et de souplesse.

Je terminerai par une peau parfaite!

rides_sans_

A bientôt

Pour en savoir plus

http://www.esculape.com/bricabrac/vieillimitochondrie.html

http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doschim/decouv/peau/loupe_radicaux.html

http://www.parismatch.com/parismatch/match-guide/match-sante/longevite-des-cles-pour-vieillir-jeune/(gid)/1523

24 mars 2008

La centrale nucléaire

Bonjour

Je poursuis donc ma présentation des principaux outils de production de l'électricité en commençant par le plus important en France (en nombre et en puissance installée) : la centrale nucléaire.

Les installations en France

En 2007, la France est équipée de 58 réacteurs nucléaires d'une puissance de 880 à 1.500 MWe. Leur puissance totale est de 63.130 MWe (MégaWatts électriques) et leur production annuelle théorique est de 553.019 GWh (Lire GigaWattheures)

L'uranium
Parmi les atomes présents dans la nature, l'atome d'Uranium (on parle d'uranium 235) possède une propriété particulière : son noyau peut se briser en deux fragments sous l'impact d'un neutron : c'est ce qu'on appelle la fission. L'énergie de liaison , qui assure la cohésion des protons et des neutrons au sein du noyau, se trouve ainsi libérée ce qui se traduit par un dégagement important de chaleur.

Mais en se fragmentant, l'uranium libèle de nouveuax neutrons qui à leur tour viendront percuter d'autres atomes d'uranium et dégager encore de la chaleur : on parle alors de réactions en chaîne.

fission

Source ici

A titre de comparaison avec son équivalent charbon ou pétrole dans des centrales thermiques classique :

1 g d'Uranium (lire un gramme !)dégage autant de chaleur que la combustion d'environ 2t de charbon.

Des atomes fissiles en quantité suffisante et agencés selon une géométrie particulière peuvent donner lieu à une réaction en chaîne se propageant si rapidement qu'elle conduit à une réaction explosive. C'est le cas des engins militaires.
Dans les centrales nucléaires, la proportion beaucoup plus faible de matière fissile rend impossible toute réaction explosive ; des dispositifs de régulation appropriés permettent de contrôler la réaction en chaîne et d'obtenir un dégagement d'énergie continu et prédéterminé : c'est le but des barres de contrôle qui en plongeant dans le réacteur viennent "absorber" les neutrons en stoppant ou ralentissant la réaction en chaîne.

Le principe de fonctionnement

Dans une centrale nucléaire classique à eau préssurisée (on parle de PWR (pressurized water reactor) ou REP (réacteur à eau sous pression), il y a trois circuits dans lequel circule de l'eau :

1- le circuit primaire :

C'est l'eau qui circule au niveau du réacteur dans lequel est stocké l'uranium conditionné sous forme de petites pastilles gainées dans un matériau étanche. Le dégagement de chaleur issu des réactions de fission en chaîne permet de chauffer l'eau de ce circuit aux environs de 300°C. On maintient l'eau sous pression afin d'empêcher l'ébullition.

3 niveaux de sécurité afin de confiner le produit radioactif : la gaine métallique, la cuve du réacteur, l'enceinte de confinement en béton.

nucleaire

2- le circuit secondaire :

La chaleur de l'eau du circuit primaire est transmise à l'eau du circuit secondaire : c'est un circuit fermé constitués d'échangeurs. Les tubes de ces échangeurs sont parcourus par l'eau du circuit primaire et à leur contact, l'eau du circuit secondaire s'échauffe à son tour et se transforme en vapeur. On parle de "générateur de vapeur".

La vapeur comme nous l'avons vu dans l'article précédent, va pouvoir entraîner la turbine puis l'alternateur.

3- Le 3e circuit :

Rappelez vous, je vous en avais parlé ...il s'agit du circuit de refroidissement car pour pouvoir recommencer le circuit, il faut bien condenser la vapeur qui a travaillé dans la turbine...le circuit de refroidissement permet de condenser la vapeur : dans un 3e circuit indépendant, l'eau de refroidissement s'échauffe au contact de la vapeur au niveau d'un nouvel échangeur (le condenseur). L'eau de refroidissement qui s'est échauffée est à son tour refroidie via les tours aéroréfrigérantes...

reacteur

Source ici

Les déchets radioactifs

L'uranium séjourne environ 3 ou 4 ans dans le réacteur, ensuite il devient moins "performant" (déchets de la fission et autres atomes fissiles). A sa sortie du réacteur, un tri est effectué afin de récupérer l'energie fissile encore présente (97 % environ). C'est dans une usine de traitement qu'a lieu le tri. Après ce tri, dans l'usine, les déchets sont mis en solution, stockés en cuve durant quelques années avant d'être vitrifiés par incorporation à des matrices de verre et coulés dans les conteneurs étanches en acier inoxydable.

Avec une capacité de 1600 tonnes annuelles, l'usine Gogema de la Hague est la plus grande installation de retraitement du monde.

Je voulais finir par quelque chose d'un peu moins gai mais non moins réel, l'accident de Tchernobyl il y a 20 ans et qui aurait pu conduire à ...je n'ose imaginer, en particulier la contamination des nappes phréatiques !

Tcherno

Un site intéressant qui explique les différences scénarios de l'accident... ICI

A la fin de l'article, un chapitre est consacré sur l'impact de cet accident en particulier les enseignements tirés fort heureusement : modification technique des réacteurs, modification du mode d'exploitation, modification des normes de radioprotection...

Bonne journée...n'oubliez pas qu'il est possible désormais de s'inscrire à la newsletter : en haut à droite.

Pour en savoir plus

http://futura24.site.voila.fr/nucle/react_france.htm

http://www.sfen.org/fr/intro/comment.htm

http://info.nucleaire.free.fr/mots.htm

http://www.univ-lemans.fr/enseignements/chimie/01/deug/CHIMDISCRI/fission.html

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19 mai 2008

Espoirs et pistes de recherche

Bonjour

Le cancer est une maladie qui touche encore bon nombres de personnes malgré les avancées des recherches médicales. Je voudrais présenter ici une petite synthèse d'une des voies de recherche actuellement suivie par les équipes en immunu-thérapie. Des équipes ont en effet depuis 1999 identifié un des mécanismes de developpement de la maladie rencontré dans la presque totalité des tumeurs.

Cellules, et division cellulaire

Les cellules de notre corps sont toutes constituées d'un noyau dans lequel figurent les 23 paires de chromosomes.
De quoi sont-ils constitués ? Ils contiennent l'ADN, ou Acide DésoxyriboNucléique, une très longue molécule formée de deux chaînes (enroulées sous forme de double hélice) et constituées par un enchaînement précis d'éléments unités : les nucléotides (les maillons élémentaires de la chaîne).

Les nucléotides quant à eux sont constitués de phosphate, désoxyribose, et d'une base azotée parmi 4 possibles (et c'est cette base différente qui va distinguer les nucléotides), soit l'adénine (A), guanine (G), Cytosine (C)  et thymine (T).

Les deux chaînes de l'ADN sont reliées entre-elles par des liaisons transverses entre deux nucléotides face à face de chaque chaîne (les bases étant reliées entre elles de façon précise, soit A-T, T-A, C-G ou G-C).

Les deux brins complémentaires constituant la double hélice se séparent lors de la division de la cellule en deux molécules indentiques à la molécule mère. Chaque chaîne séparée sert alors "de moule" pour la synthèse d'une nouvelle chaîne à partir des nucléotides présents dans la cellule.

Les gènes quant à eux sont des segments de l'ADN, c'est à dire, un groupe de nucléotides situés à un endroit bien précis. Le message porté par le gêne est défini par le nombre, l'ordre des bases.

ADN

ADNb

ADN et division cellulaire : Source

Mort programmée des cellules
Les structures d'ADN situées à l'extrémité des chromosomes s'appellent les TELOMERES. A chaque divisiion cellulaire, la taille des télomères diminue jusqu'à atteindre une taille trop courte pour pouvoir se diviser davantage. C'est la mort programmée des cellules.

Adn

Certaines cellules bénéficient de l'action d'une certaine enzyme appelée Télomérase qui permet alors de synthétiser des séquences de télomères à l'extrémité des chromosomes et donc de garder l'intégrité de l'ADN à chaque division cellulaire. Les cellules bénéficiant de cette enzyem sont donc caoables de se diviser de façon continue et de se renouveler : c'est l'immortalité.

Dans le corps humain :

- la plupart des cellules sont dépourvues de cette enzyme : elles sont mortelles et meurent à terme,
- les cellules sexuelles, de l'épiderme, du système hématopoïétiques (à l'origine des globules blancs et rouges), de l'intestin possèdent une petite dose de cette enzyme
- la télomérase est largement présente dans les cellules cancéreuses ce qui les rend donc divisibles indéfiniment et immortelles.

Voies de recherche pour le cancer

La télomérase peut devenir un marqueur de la malignité et en être un diagnostic spécifique. La détermination de l'activité télomérase des cellules cancéreuses est également une base pour le pronostic de l'évolution de la maladie. Enfin, une action sur la télomérase est une voie thérapeutique suivie actuellement dans les voies de recherche pour lutter contre le cancer : en bloquant la division infinie des cellules cancéreuses, on pourrait programmer la mort de la tumeur.

En effet, il a été prouvé, expériences in vitro et in vivo à l'appui, que sans télomérase, le cancer est inhibé.

Juste une petite interrogation tout de même : qu'est ce qui fait que parmi la plupart de nos cellules, au départ dépourvues de télomérase, certaines se mettent néanmoins à devenir cancéreuses en ayant une quantité importante de télomérase? Une mutation génétique (héréditaire ou artificielle) des chromosomes réactive la télomérase.

La voie de recherche suivie est donc d"inhiber dans les cellules cancéreuses, les gènes de télomérase ou de mettre au point une molécule anti-télomérase. Encore faudrait-il que cette inhibition ne viennent pas perturber les cellules saines qui ont besoin de l'enzyme (cellules sexuelles ...)

Pour en savoir plus :

http://www.futura-sciences.com/fr/comprendre/dossiers/doc/t/medecine-1/d/le-vieillissement-est-il-irreversible_529/c3/221/p2/
http://miraclesofcoran.spaces.live.com/blog/cns!8787105581A712E8!622.entry
http://www.inrp.fr/Acces/biotic/genetic/adn/html/points3.htm
http://tpelavie.free.fr/Telomeres.html

10 août 2008

Les biocarburants

Désolée pour le retard à la publication de cet article mais, j'ai connu quelques soucis de PC.

Bonjour, je vous propose un petit point sur les biocarburants.

Face aux contraintes environnementales actuelles, en particulier l'obligation de limiter les gaz à effet de serre (voir mon article ici), la recherche de nouveaux carburants visant à limiter les émissions de CO2 émis par les transports routiers (représentant environ 30 % des émissions de CO2 en Europe) s'est considérablement accrue : on parle énormément des biocarburants. D'autre part, les pays européens cherchent à réduire leur dépendance énergétique face aux pays exportateurs de pétrole. Les biocarburants font partie d'une des voies possibles afin de réduire la consommation de pétrole.

En quoi consistent ces biocarburants? Comment sont-ils fabriqués ? Pourquoi les émissions de CO2 liée à la combustion d'un biocarburant sont-elles diminuées ? Que doit-on intégrer dans le bilan ? Quelles sont les controverses actuelles?

Définition

Un biocarburant est un carburant produit à partir d'éléments organiques renouvelables et non fossiles. Il est donc issu de la transformation des matières végétales produites par l’agriculture (betteraves, blé, maïs, colza, tournesol, pommes de terre…), ou de déchets organiques.

On trouve aussi l'expression "carburant végétal" ou "carburant vert"

Mode de synthèse

Différentes voies de synthèse sont possibles.
* Filière huile
Plusieurs espèces végétales donnent de l'huile (soit par pressage ou par attaque chimique), c'est le cas par exemple du Colza, le Tournesol, le Palmier à Huile. L'huile brute obtenue peut être utilisée dans certains moteurs diesels adaptés, c'est ce qu'on appelle le "Biodiesel" qui de plus ne contient pas de soufre (on voit certains bus qui roulent "au vert")

colza
Champ de Colza : source ICI

* Filière fermentation alcoolique
De nombreuses espèces végétales sont cultivées pour leur sucre comme la betterave sucrière, la canne à sucre, le maïs... La fermentation de ces sucres par certaines levures conduit à la synthèse d'éthanol qui est alors concentré (distillation) puis déshydraté pour donner le "bio-éthanol". Le bio-éthanol peut remplacer totalement ou partiellement l'essence.

Chimiquement parlant, "glucose (le sucre) donne éthanol + dioxyde de carbone" s'écrit

C6H12O6 = 2 CO2 + 2C2H5OH

En France, l’éthanol que nous trouvons dans nos voitures (Superéthanol E85) est obtenu à 70 % grâce à la betterave.
Au Brésil, le bioéthanol est produit à partir de la canne à sucre, et aux Etats-Unis, il est issu de la transformation du maïs.

betterave
Source ICI

1 hectare de betteraves permet de produire plus de 8000 litres de bioéthanol

* Filière gaz
Le bio-méthane est  issu de la fermentation méthanique (ou méthanisation) de matières organiques animales ou végétales riches en sucres (amidon, cellulose) par des bactéries méthanogènes qui vivent dans des milieux anaérobiques (sans oxygène).
Les gaz issus de la fermentation sont composés de 65 % de méthane, 34 % de CO2 et 1 % d'autres gaz dont le sulfure d'hydrogène et le diazote.

* Filière charbon de bois
Le charbon de bois est obtenu par pyrolyse (décomposition par la chaleur mais SANS combustion) du bois, de la paille ou d'autres matières organiques.

* Filière "déchets" ou produits non valorisés
Il ne faut pas que la production de biocarburants rentrent en compétition avec l'agriculture ou la production de produits nobles ou encore la forêt en place car ce qu'on gagnerait d'un côté, on le perdrait de l'autre (voir le paragraphe "Bilan"). Le but des recherches actuelles est donc de produire des biocarburants à partir de produits non valorisés. C'est ce qu'on appelle les biocarburants de seconde génération.

Certains recherches se concentrent par exemple sur la transformation de la cellulose (constituant du bois, des végétaux)

termitecellul
Les termites possèdent des bactéries capables de transformer de manière efficace et économique les déchets de bois en sucres pour la production d'éthanol. Source ICI

Une autre voie possible et d'un rendement énergétique plus élevé consisterait à transformer des microalgues (algues microscopiques). Certaines algues microscopiques produisant 30 fois plus d'huile/ha que tous les oléagineux terrestres ! De nombreux programmes de recherche sont lancés.

Economie des émissions de CO2
Tous les carburants (parce qu'ils contiennent du carbone), dégagent du CO2 lors de leur combustion mais dans des proportions différentes.

Si l'on y regarde d'un peu plus près,  la différence de formule entre l'essence (C8H18, octane pur) et le bioéthanol (C2H5OH) est nette, 4 fois plus de carbone dans la molécule d'essence.

Grosso modo en simplifiant, "+ de carbone dans la formule brute"  implique plus de CO2 dégagé lors de la combustion. Oui mais, lors de la fermentation du glucose pour former l'éthanol, se dégage déjà du CO2 dont il faut bien tenir compte !

Il faut également tenir compte du fait que le bioéthanol est moins "énergétique" que l'essence donc pour le rendement du moteur, il faudra consommer plus de carburant pour atteindre les mêmes performances...

Alors ? dans tout cela, le balance penche tout de même du côté des biocarburants qui permettent des réductions de CO2. Et l'une des principales raison est que les végétaux de départ ayant servi à produire des biocarburants, sont grands consommateurs de CO2 pour leur photosynthèse ! ce qui n'est évidemment pas le cas avec le pétrole.

L'heure du bilan
Beaucoup de débats à l'heure actuelle autour des biocarburants.

En effet, les biocarburants produits à partir de produits agricoles sont accusés :
- de favoriser la déforestation (afin de planter des végétaux pour les transformer en biocarburants),
- de favoriser l'érosion des sols,
- de faire concurrence à l’alimentation,
- de générer des émissions de N2O (protoxyde d'azote) - à cause des engrais. Rappelons que le N2O est bien plus "à effet de serre" que le CO2 lui-même...

Les solutions : Une grande nécessité de développer des biocarburants de seconde génération qui permettront de se libérer de toutes ces contraintes. Beaucoup de voies de recherche sont créées mais les technologies ne permettent pas encore des rendements intéressants.

Pour en savoir plus

http://fr.wikipedia.org/wiki/Biocarburant

http://www.hespul.org/-Biocarburants-.html

http://www.huilerie.com/Fabrication-de-l-huile-de-colza-grille-La-production-L-ENTREPRISE/p/3/91/0/

http://www.roulonspropre-roulonsnature.com/2007/04/02/comment-fabrique-t-on-de-l%E2%80%99ethanol-a-partir-de-betteraves/

5 septembre 2008

Des légumes toujours verts !

Bonjour

Avez-vous déjà remarqué la belle couleur verte que prennent certains légumes (exemple des poireaux) dans les premières minutes de leur cuisson à l’eau bouillante ? Si l’on poursuit la cuisson, le vert s’estompe et devient fade.

La cuisson à la vapeur permet par contre de maintenir de belles couleurs à nos légumes…et des légumes bien colorés sont plus jolis et appétissants dans nos assiettes !

Alors voici quelques petites explications de ces phénomènes.

Le vert des légumes

Pourquoi les légumes et les végétaux plus généralement sont-ils verts ? A cause de la chlorophylle, un pigment présent dans toutes les plantes vertes. La fonction de la chlorophylle est très importante car c’est cette molécule qui permet à la plante de se nourrir grâce à la photosynthèse.

chloro
Source ICI

La chlorophylle est une famille de molécules (contenue dans les chloroplastes, principalement présentes dans les feuilles) dont la forme est un gros motif carré avec en son centre un atome de magnésium*. Sa formule est C55H70MgN4O6

Chlorophylle

La photosynthèse est la réaction permettant sous l’action de la lumière, de fabriquer le sucre pour nourrir la plante à partir d’eau et de dioxyde de carbone (CO2).

La réaction peut se schématiser de la façon suivante  :

6 CO2 + 12 H2O + énergie è C6H12O6 + 6 O2 + 6 H2O

L’énergie est apportée à la plante via la lumière et précisément par l’action des chloroplastes. Ceux-ci absorbent la lumière naturelle, mais pas tout le spectre…la partie correspondant au vert est réfléchie, ce qui lui donne cette belle couleur caractéristique.

*Un sol pauvre en magnésium rend la synthèse de la chlorophylle difficile. Les feuilles naissantes seront d’un vert pâle-jaune.

La cuisson

Les cuisinières l'ont toutes observé : au tout début de la cuisson à l’eau, le vert des poireaux s’intensifie. Ceci est dû à la libération de gaz entre les chloroplastes. Les poches d’air se comportent alors comme des loupes à chloroplaste qui rend le vert plus intense.

Oui mais lorsque la cuisson se poursuit, le vert devient beaucoup plus fade et tend à se transformer en jaune brun. Ceci est dû à la modification de la structure de la molécule de chlorophylle qui donne la phéophytine. Une molécule issue de la transformation de la chlorophylle par perte de son « magnésium » : la phéophytine est une chlorophylle dépourvue de l’atome de magnésium.

La molécule de chlorophylle se trouve ainsi transformée car lors de la cuisson, des acides organiques se trouvent libérés dans l’eau de cuisson. Et les H+ (caractéristiques des acides, voir l'article sur ce blog ), vont se substituer au Mg2+ caractérisant la chrlorophylle.

La phéophytine réagit avec la lumière de façon différente ce qui lui donne cette couleur brune.

Pour conserver la couleur

Pour éviter cette transformation de la chlorophylle et garder ce beau vert, il vaut donc mieux favoriser les cuissons sans contact avec l’eau (d’où la cuisson à la vapeur) pour éloigner au maximum les H+.

Une grande quantité d’eau permet également de diluer l’acide et donc de garder la chlorophylle plus longtemps.

asperges

La chimie des couleurs de l’automne

La chlorophylle n'est pas un composé très stable: la lumière brillante du soleil la décompose. Ainsi, en été, pour garder cette belle couleur verte de leurs feuilles, les plantes en synthétisent continuellement.

En automne, les températures plus basses (surtout la nuit) favorise la destruction de la chlorophylle et le renouvellement chlorophyllien se trouve fortement ralenti. Seul reste en place dans les feuilles un autre pigment, jusque là masqué par la chlorophylle, la carotène (plus stable)  qui réfléchit la lumière jaune.

automne
Source ICI

Les rouges, les pourpres, et leur combinaisons qui caractérisent le feuillage d'automne proviennent d'une autre famille de pigments : les anthocyanes. A la différence des deux précédents, ceux-ci n’apparaissent qu’au moment de l’automne. Pourquoi la synthèse d’un nouveau pigment au moment même où les feuilles vont tomber ? Plusieurs théories sont avancées…dont en particulier la possibilité grâce à ce pigment de se protéger des effets de la lumière afin de récupérer un maximum de nutriments présents encore dans la feuille avant sa chute.

Pour en savoir plus

http://fr.wikipedia.org/wiki/Chlorophylle

http://www.scienceamusante.net/wiki/index.php?title=La_chlorophylle

http://fr.wikipedia.org/wiki/Changement_de_couleur_des_feuilles

http://www.looknature.fr/main/focus/details/feuillesaut.php

27 septembre 2008

Lumière !

La lumière est un ensemble d’ondes électromagnétiques c’est-à-dire, une perturbation qui se propage des champs électriques et magnétiques car oui, nous baignons au quotidien dans un champ électromagnétique.

Pourquoi ? Chaque corps, est constitué de particules chargées (protons et électrons : voilà pour la partie électrique) qui se déplacent (voilà pour la partie magnétique). Car des charges qui se déplacent créent un champ magnétique ! et inversement…pensons à la dynamo de notre bicyclette.

Le champ magnétique terrestre est quant à lui créé par le mouvement des alliages de fer et de nickel en fusion dans la partie liquide du noyau de la Terre.

champterre

Source ICI

Revenons à nos moutons.

Comment se crée cette lumière ?

Deux voies possibles

  • Lors d’une perturbation du champ électromagnétique par rayonnement thermique

  • L’émission de lumière après excitation d’atomes.

La perturbation du champ électromagnétique

Si on perturbe le champ électromagnétique, c’est comme si on lançait un caillou dans l’eau, on perturbe la surface et on fait naître une petite onde qui se propage.

Sachant que toute matière est constituée de particules chargées, que la température d’un corps correspond à une agitation des atomes qui le constituent, on en déduit que tout objet émet de la lumière.

Plus le corps est chaud, plus l’agitation des particules chargées qui le constituent est grande, plus la perturbation du champ électromagnétique est forte : une plus grande quantité de lumière sera émise, et de plus grande fréquence qui comme nous le verrons plus loin tend vers le bleu.

Qui dit onde, dit oscillation avec des minima et des maxima. La distance entre deux maxima est appelée longueur d’onde. La fréquence est le nombre de fois où on retrouve un maxima en 1 s,  les deux notions sont inversement proportionnelles.

Une onde électromagnétique se déplace à la vitesse de la lumière soit 300000km/s.

ondeelectromag

Source ICI

On classe donc les différents types de rayonnement électromagnétique selon leur longueur d’onde ou selon leur fréquence.

Les plus basses fréquences correspondent aux ondes radio (produits par le mouvement des électrons dans les antennes émettrices), puis à une fréquence un peu plus élevée : les micro-ondes qui ont la particularité de faire vibrer les molécules d’eau.

Ensuite, viennent les infra-rouges, invisibles à nos yeux, comme ceux émis par le corps humain par exemple. Puis vient la lumière visible (du rouge au bleu), puis les ultra-violets (émis par le soleil, qui sont très énergétiques).

De fréquence encore plus élevée (et de plus forte énergie), on arrive aux rayons X qui sont si énergétiques qu’ils peuvent traverser le corps humain (mais pas les os, d’où leur intérêt en radiographie)

Et enfin, les rayons gamma qui traversent tout, issus de réactions nucléaires.

spectre_rayonnement

Source ici

Revenons à la lumière visible par quelques applications de la création de lumière par un corps chaud.

Comme nous l’avons vu, tout corps émet de la lumière. A 37°C, notre corps émet de la lumière qui n’est pas très énergétique, de faible fréquence, de telle sorte qu’elle n’est même pas dans le domaine visible : c’est de l’infra rouge, visible uniquement à l’aide d’appareils.

En branchant une lampe à incandescence : un courant passe dans le filament de l’ampoule, le faisant chauffer à très haute température (de l’ordre de 2500 °C). Cet température est suffisamment haute pour que la perturbation du champ électromagnétique soit forte, et créer une onde de fréquence correspondant à la lumière visible.

Les étoiles ont des couleurs variant du rouge au bleu, parce qu'elles ont des températures différentes. Les plus chaudes sont bleues ou blanches, alors que les plus "froides" sont rouges.

soleil
Source ici

La lumière du soleil est issue de réactions de fusion nucléaire : c'est la fusion de l'hydrogène en hélium qui fournit l'énergie du Soleil : quatre noyaux d'hydrogène fusionnent pour donner un noyau d'hélium  : 

4 H1 ÷> He4 + énergie 

Les températures atteintes sont tellement élevées (15 millions de degrés en son noyau), que la lumière qui s’en trouve émise va de l’infrarouge, à la lumière visible (heureusement pour notre Terre), aux UV (les fameux coups de soleil) mais aussi les rayons X et rayons gamma. C’est dans le visible qu’il émet le plus d’énergie. Arrivés au sol, la répartition est la suivante : 5% d'UV, 40% de lumière visible et 55% d'IR. Le reste des rayonnements ayant été absorbés ou réfléchis par l’atmosphère.

L’émission de lumière après excitation d’atomes (les lasers par ex), sera expliquée dans un prochain article.

Pour en savoir plus :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Spectre_%C3%A9lectromagn%C3%A9tique
http://www.e-scio.net/ondes/spectre.php3
http://www.futura-sciences.com/fr/doc/t/medecine-1/d/soleil-risques-et-dangers_102/c3/221/p4/
http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=3302

www.astrosurf.com

13 février 2010

des nouvelles

Bonjour à tous,

Non, je n'ai pas abandonné ce blog qui me tient toujours à coeur... je lis énormément de choses dans tous les domaines, une multitude de sujets pour écrire donc mais le temps passe et j'avoue que ma préoccupation majeure actuelle est de mener à bien ma grossesse : pour ne pas passer à côté de ces moments merveilleux dans la vie d'une femme, pour être en forme (ce qui n'est pas chose facile !) et également pour accueillir ce bébé dans les meilleures conditions, physiques d'une part mais aussi intellectuelles en creusant un peu scientifiquement certains sujets (accouchement, péridurale, allaitement, maternage,  portage, concept bio...)
Je suis depuis peu en congé maternité et j'ose espérer trouver enfin un peu de temps pour rédiger quelques articles et vous faire partager mes récentes lectures, découvertes et interrogations.

Je suis actuellement en pleine phase de maturation sur ce qui va changer par rapport à mes deux précédentes expériences de la grossesse et de la naissance ... j'avoue que j'avais quelques connaissances "hasardeuses" ce qui m'a valu quelques décisions regrettées par la suite.

Alors j'inaugure aujourd'hui, une nouvelle catégorie de ce blog qui s'intitule, "Bibliographie" où je présenterai quelques ouvrages qui me tiennent compagnie. Voici donc ceux qui m'occupent depuis quelques temps et dont je vous parlerai plus largement dans de prochains articles.

Le premier ouvrage, du Dr Marie Thirion, L'allaitement, De la naissance au sevrage

livreallait

Très riche en informations techniques : les deux hormones qui déclenchent la montée et l'éjection de lait, comment et quand cela se produit, les bienfaits de l'allaitement pour l'enfant et la mère, les idées reçues, la composition du lait maternel, la technique et le plaisir de la tétée, etc...

Le second ouvrage est de Pascal Picq, paléoanthropologue au Collège de France, "Darwin et l'évolution expliqués à nos petits-enfants"

livredarwin

J'ai beaucoup apprécié...j'avoue que nous quittons l'année Darwin et malgré tout, je n'étais pas très au fait de la théorie de l'évolution...juste quelques bribes, des idées reçues aussi...Cet ouvrage de vulgarisation est très agréable à lire...On ne se rend pas vraiment compte pourquoi cette théorie est si importante à comprendre : cela est nécessaire pour mieux appréhender les enjeux pour les générations futures. On parle bien sûr dans cet ouvrage de l'apport de la génétique, du néo-darwinisme, de la théorie de l'évo-dévo etc...
J'en reparlerai!

Le 3e ouvrage est de Hervé This, chimiste, auteur de nombreux livres sur la gastronomie moléculaire. Il s'agit du "COurs de gastronomie moléculaire N°1" sorti en octobre 2009.

livregastromolecul

J'avoue avoir eu beaucoup plus de mal à rentrer dans le livre, car je m'attendais plus au style des "Secrets de la Casserole" dont on a déjà parlé. COmme son nom l'indique, il s'agit d'un cours et de bonnes connaissances de physico-chimie sont nécessaires.
Mais on apprend par ex. comment créer un bon caramel, comprendre les réactions qui modulent le goût ou encore comment obtenir les colorants, les méthodes classiques et les nouvelles.

Enfin dans un tout autre registre! je lis aussi, les ouvrages de mes enfants...mon grand a, semble-t-il, hérité de la curiosité scientifique de ses parents...Alors pour satisfaire cela, voici ce que je lui ai récemment acheté (emballé par des ateliers "petits débrouillards" découverts l'été dernier)

livredecouveau

Excellent, pour apprendre, découvrir, se poser des questions...sur les transformations de l'eau, la météo (c'est quoi le brouillard, l'orage, la neige, la grêle...), l'eau sur la terre et les relations avec le faune et la flore, l'apparition de la vie...

Ces 4 ouvrages, malgré leur sujet central apparemment différent, amènent néanmoins à suivre un certain fil directeur... j'y ai vu pas mal d'idées qui se recoupent de l'un à l'autre. Dans les 4 on y parle de vie et de son évolution, de l'intéraction de l'homme avec son environnement.

A très bientôt pour quelques extraits commentés de ces différents ouvrages.

10 février 2008

Un an de science

Bonjour à tous

Comme tous les ans en janvier, le magazine "La Recherche" fait un petit bilan de quelques faits marquants et avancées de la recherche scientifique de l'année précédente.

Je vous en dévoile quelques unes...la suite est à découvrir dans le Numéro 415 de Janvier 2008.

Du vin Grec en 4000 av JC
Des résidus de pressage de raison datés d'au moins 4000 av JC ont été découverts en Grèce. Ils témoignent d'une production de vin dès cette époque. Les pépins retrouvés en Grèce semblent ceux d'une vigne sauvage, qui contrairement à une idée répandue, peut donner du bon vin.

vigne

Embryons hybrides
La Grande-Bretagne accorde un feu vert de principe à la création d'embyons hybrides homme-animal par fusion d'une cellule humaine adulte avec un ovocyte de vache énucléé. C'est le premier pays au monde à autoriser  officiellement ce genre de recherche.

Ces embryons devront être détruits au plus tard le 14e jour après leur création et ne peuvent en aucun cas être introduits dans un utérus. L'objectif de ces recherches ? Etudier et prélever les cellules souches embryonnaires, ces cellules immortelles capables de fabriquer toutes sortes de tissus...

embryon

Evidemment cela pose des problèmes d'éthique MAIS les scientifiques vont pouvoir débuter la recherche qui va permettre des traitements dans les maladies comme le cancer, Diabète, Sida, maladie de Parkinson et accidents cérébrovasculaires.

PErsonnellement, je dis OUI à une SCIENCE bien utilisée, faite avec conscience, uniquement pour sauver des vies !

Santé
Les principales causes du cancer en France résident dans notre mode de vie (tabac et alcool en tête, hormones, alimentation, exposition professionnelle) plus que dans l'environnement. Conclusions du rapport par le centre international de recherche sur le cancer. La pollution de l'air, eau ou alimentation seraient à l'origine de 0,5 à 0,85 % des cancers seulement. Mais près des deux tiers n'ont aucune cause identifiée.

cigarette

Merci de votre attention...

Pour en savoir plus :

http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/science_actualites/sitesactu/question_actu.php?langue=fr&id_article=8543

http://www.vulgaris-medical.com/dossiers/le-cancer-4/les-causes-du-cancer-24.html

18 janvier 2008

Un effet ventouse

Bonjour tout le monde,

Un peu de temps est passé depuis le dernier article. En particulier, nous avons tourné la page de 2007...Je souhaite donc, tant qu'il en est encore temps, à tous les lecteurs, habitués ou de passage, une excellente année 2008.

Mon petit garçon, 6 ans bientôt, commence à poser tout un tas de questions sur la pourquoi et comment de la nature et des choses qui l'entourent. Une de ses dernières questions concernent la faculté des insectes à "rester collés au plafond"...bonne question, n'est-ce pas ?

Parlons de la mouche par exemple.

mouche

On ne le distingue pas sur la photo, mais la mouche a bien un secret, car si petite soit elle, sous l'effet de son propre poids, collée au plafond, elle devrait tomber ! Alors non seulement elle ne tombe pas, mais la bête marche même la tête en bas !

Chez la mouche domestique, chacune des pattes est pourvue de deux coussinets (des pulvilles) couverts de centaines de minuscules soies flexibles (de la taille du micromètre) dont la pointe est aplatie en forme de sabot qui permettent une surface de contact maximum avec n'importe quel support.

L'adhérence est obtenue grâce à une substance adhésive sécrétée par les soies situées en périphérie des pulvilles produisant un effet de ventouse : les poils portent alors tout le poids du corps.

Des expériences ont mis en évidence que cette substance adhésive finit par s'épuiser. Après un quart d'heure passé à courir sur une vitre, subitement, la mouche n'adhère plus à la paroi : il n'y a plus de «colle». Pour ne pas tomber, elle s'envole et va se poser sur une surface plane.

En ce qui concerne les autres insectes, chacun a sa technique. L'araignée par exemple est aussi munie de millions de poils au niveau des pattes qui agissent comme des dipoles electrostatiques (millions de petits aimants) sans substance secrétée.

patte

Extrémité de la patte d'une araignée, grossie 270 fois : source ici

POur en savoir plus

http://www.voxdei.org/afficher_info.php?id=15727.131

Merci pour votre lecture attentive !

4 juin 2007

Petite présentation

Bonjour à tous,

Certains me connaissent déjà au-travers de ma passion pour les travaux d'aiguilles (voir le journal d'un atelier) mais j'ai quelques autres centres d'intérêt que j'aimerais partager avec d'autres personnes : en particulier j'aime découvrir les petits secrets de la nature... Les "comment" et les "pourquoi" ?

Le but de cet espace est de partir ensemble à la découverte du monde et de ses beautés, de lever quelques voiles sur les phénomènes physiques qui nous entourent (tout en restant très simple je vous assure)...Je vous ferai part de mes lectures (soit via le magazine "La Recherche" ou des sites web)

Différentes catégories seront présentes sur ce blog :

- Découverte de la nature (animaux, fleurs...)

- La Terre et l'Univers

- La Santé

- La vie quotidienne

- Industrie et Techniques

Chaque catégorie sera déclinée en différents points "Lumière sur ..." "Récents progrès et découvertes" "Le saviez-vous ?"

Je vous souhaite beaucoup de plaisir ici dans la découverte de notre monde.

A très bientôt

Avant de nous retrouver lors d'un prochain article, je vous offre une belle photo de notre terre vue par satellite (source).

terresatellb

Ce blog fait partie de la communauté du café des Sciences.
27 décembre 2014

Nouveau Blog

Bonjour

Vous pouvez retrouver mon blog "Le Monde et Nous" à cette nouvelle adresse

http://lemondeetnous.cafe-sciences.org/

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